
Un radiologue et un médecin urgentistes condamnés pour après avoir causé le décès d’un jeune homme de 31 ans en 2014. Admis aux urgences pour une simple fracture du nez, la victime devait décéder dans la nuit des suites d’une mauvaise prise en charge.
Le CABINET MESCAM a accompagné sa famille endeuillée à travers 10 longues années de procédure pour obtenir la condamnation pénale des deux médecins pour homicide involontaire.
Les faits
C’est aux alentours de 20h, le soir du 17 mai 2014, que le père de famille de 31 ans arrivait aux urgences du Centre hospitalier de Marmande-Tonneins après s’être cassé le nez lors d’une chute à vélo. Le radiologue remplaçant réalisait un scanner de contrôle et quittait l’hôpital sans aviser ses collègues d’une anomalie pourtant constatée, à savoir un épaississement de l’épiglotte. L’état du patient se dégradait alors progressivement : voix roque, difficulté à déglutir, bruit anormal à la respiration et impossibilité de boire.
Cherchant à comprendre l’origine de cette dégradation, le médecin urgentiste appelait à plusieurs reprises le radiologue, qui finissait par revenir aux urgences vers minuit pour annoncer la présence de l’œdème épiglottique du cou qu’il avait pu constater plusieurs heures avant. Ne pouvant plus être intubé, la pose d’une mini-trachéotomie en urgence était devenue nécessaire. Le médecin urgentiste passait alors plus d’une heure à chercher à déléguer cet acte. Ce n’est qu’à 1h20 du matin qu’un de ses collègues acceptait de procéder à l’intervention. Trop tard pour le jeune homme en état de détresse respiratoire qui finissait par faire un arrêt cardio-respiratoire.
Le décès était prononcé le 18 mai 2014 à 1h45.
Le rôle du CABINET MESCAM
Le CABINET MESCAM représente la famille du jeune homme décédé : son épouse, ses parents et ses deux enfants (âgés de 1 et 3 ans lors des faits).
Elle les assiste au cours des 10 années d’instruction du dossier, demandant la réalisation d’actes d’investigation spécifiques.
Son action vise également à accompagner les familles dans leur processus de deuil et de reconstruction, en leur offrant un soutien juridique et humain indispensable.
Elle parvient à obtenir le renvoi devant le Tribunal correctionnel pour y voir juger les deux médecins ayant concouru ce soir-là au décès du patient : le radiologue ainsi que le médecin urgentiste.
Son objectif final est que justice soit rendue pour ce jeune homme de 31 ans qui n’aurait pas dû mourir ce jour-là.
Le jugement du Tribunal correctionnel d’AGEN
Par décision du 10 décembre 2024, le Tribunal correctionnel d’AGEN condamnait le radiologue et le médecin urgentiste intervenus le soir des faits.
Reconnus coupables d’homicide involontaire, les deux praticiens étaient condamnés d’une peine de 18 mois et 3 ans d’emprisonnement avec sursis.
Les proches du défunt (épouse, parents et enfants) étaient quant à eux reconnus dans leur statut de victimes, le tribunal déclarant leur constitution de partie civile recevable.
La procédure pénale laisse maintenant la place à leur indemnisation.
Pour aller plus loin, nous vous invitons à consulter les liens suivants :
Sud Ouest
Ouest France
Midi Libre